Comment pallier au vaginisme ?

Le vaginisme est un trouble sexuel, qui affecte beaucoup de femmes à travers le monde. Heureusement, il est possible de guérir du vaginisme. Voici comment faire.

Voir un spécialiste

Le vaginisme n’est pas une maladie à proprement parler. C’est plutôt un trouble qui concerne exclusivement les femmes et qui rend difficile la pénétration lors d’un rapport sexuel. Contrairement à ce qu’on peut penser, les causes du vaginisme relèvent plus du psychique que du physiologique. De plus, il faut souligner que les femmes atteintes du vaginisme, ne sont pas souvent des anciennes victimes d’abus sexuels. Au contraire, une grande partie des femmes qui souffrent du vaginisme, n’ont jamais été agressées sexuellement.

C’est pourquoi, lorsque vous constatez des contractions vaginales involontaires lors d’un rapport sexuel, il faut automatiquement consulter un sexologue, voire un gynécologue. Il faut savoir passer outre la gêne qu’on peut ressentir et oser exprimer ce problème. Malheureusement, beaucoup de femmes ont encore honte de se confier sur le vaginisme.

Une aide extérieure est importante, car le spécialiste pourra diagnostiquer clairement le mal dont vous souffrez. En effet, il arrive fréquemment qu’une femme avec une petite malformation vaginale ou un hymen un peu trop épais, pense souffrir du vaginisme. Afin d’éviter toute confusion, des examens gynécologiques seront prescrits, afin de déterminer avec exactitude l’origine du mal.

Une fois que le diagnostic a été fait par le spécialiste, il ne reste plus qu’à entamer le processus de guérison. Cela prend du temps et peut réclamer jusqu’à un an et demi, pour la disparition complète des symptômes. Pour vous rassurer, sachez que 95 % des femmes atteintes de vaginisme, guérissent après avoir suivi une thérapie adéquate.

Une guérison en différentes étapes

Vous l’aurez compris, on ne guérit pas du vaginisme d’un seul coup. La source du problème est très profonde. Le sexologue ou le gynécologue, devra amener la patiente à se confier à s’exprimer. C’est ainsi que le spécialiste pourra déterminer éventuellement, les causes du trouble sexuel.

Les spécialistes ont remarqué que le vaginisme est un mécanisme inconscient, qui naît d’une peur de la relation sexuelle. Cette angoisse peut remonter très loin dans l’histoire de la patiente. Les séances de prise de paroles, peuvent également permettre de découvrir des aspects de l’histoire de la patiente, qui pourront servir à dénouer le nœud.

Une autre étape dans la thérapie, amènera la patiente à mieux connaître son corps. Le thérapeute doit être capable de l’amener à vouloir découvrir son organisme. C’est un travail qui s’effectue personnellement, sans aide extérieure. Paliers par paliers, la patiente devra prendre possession de tout son corps, surtout de son vagin. Il faut rassurer la patiente, car des fois, le vaginisme peut amener une femme à douter de son orientation sexuelle.

Des séances de relaxation et d’hypnose, peuvent être nécessaires. Mais de façon générale, il sera conseillé de s’exercer à détendre ses muscles pendant quelques minutes.

Bien entendu, le mari devra participer également à certaines séances de thérapies. Il devra s’informer de l’état de sa femme et l’aider à mieux s’approprier son corps. Ses encouragements sont très importants, car ils permettent de rassurer la femme.

Le chemin sera long et semé d’embûches, mais le jeu en vaut largement la chandelle.

Un processus qui peut varier selon la patiente

Il n’existe pas une formule miracle ou un médicament, pour guérir du vaginisme. De plus, les méthodes qui s’appliquent à une femme peuvent ne pas être adaptées à une autre. Chaque patiente est unique et différente, c’est pourquoi le processus peut prendre du temps.

Pour certaines patientes, les exercices personnels donnent rapidement des résultats. Certains préfèrent s’entraîner à pénétrer un doigt, puis deux, puis trois, dans leur vagin.

Quoi qu’il en soit, le vaginisme naît toujours d’une phobie de la pénétration. Toutes les femmes qui ont été guéries du vaginisme, déclarent qu’elles ont eu une sorte de déclic qui leur a permis de surmonter leur dégoût de la pénétration.